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"Créer, c'est résister. Résister, c'est créer."   Stéphane Hessel

Le travail de Juliette Dupuis Carle porte sur la santé mentale, l’intime et la force de vie qui anime chacun, en racontant avec douceur et engagement des histoires et des faits de société. Il relève du documentaire en ce sens qu’elle interroge autant l’individu que le social : les rapports qu’ils entretiennent, leurs divergences et leur interdépendance ; en un mot, leur dualité.

C’est à partir des témoignages recueillis au quotidien que se construisent ses projets dont le socle est avant tout l’humain, son histoire et sa sensibilité. Ses photographies, à la fois brutes et douces, mêlant détails et portraits, nous emmènent dans la vie personnelle de chacun. Sa pratique artistique est indissociable de la création d’un « espace sécurisant » (« safe place »), fondé sur l’écoute et recherchant le soin par l’image. Elle met un point d’honneur à ce que les personnes photographiées prennent une part active dans le processus de l'œuvre.

En faisant dialoguer photographie et texte, tantôt écrit par elle tantôt par ses témoins, son travail veut tendre à une certaine maïeutique. Elle tâche de comprendre et de ressentir au mieux leur perception en créant un espace pour exprimer leurs traumatismes et tenter de les sublimer.

Convaincue que le partage des parcours singuliers répond aussi à un besoin universel et, de fait, politique, elle se concentre sur des questions identitaires et féministes. De son point de vue, l’empathie suscitée doit nécessairement mener à la réflexion : le caractère esthétique de l’image, entre force et délicatesse, se met alors au service d’une prise de conscience collective. Son travail propulse l’intime dans la sphère publique.

©JDCarle_DSC_8340.jpg
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